Françoise Rudetzki ne pouvait pas, ne devait pas mourir.

Elle l’avait fréquentée si souvent et de si près, la mort, qu’elle la connaissait bien, acceptant de la frôler, supportant d’être mordue mais jamais d’être tuée.

Aujourd’hui elle a baissé trop bas la garde et l’agression a été mortelle et nous laissons tous un morceau de nous mêmes à la féroce, à l’enragée qui est venue à bout de cette femme obstinée, volontaire, exceptionnellement courageuse.

Elle a mené sa vie fracassée vers un seul but, pour une seule cause : les victimes d’attentats - et puis les autres aussi -

Les écouter, les entendre, les comprendre et les aider.

C’est à la Loi qu’elle a confié cette mission, c’est à son application qu’elle a voué sa vie, jusqu’à sa mort.

Tous ceux qui ont connu Françoise ont éprouvé son caractère, ses exigences; tous ceux-là mêmes ont reconnu avec admiration, son obstination efficace , ils lui rendent hommage, saluent son courage et lui disent adieu et merci en pleurant. »

ALINE BOYER

PRÉSIDENTE HONORAIRE DE L’ANADAVI