vendredi 19 décembre 2008

L’ANADAVI se retire du comité technique de l’AGIRA et s’en explique dans une lettre ouverte :

Lettre ouverte à l'AGIRA :

Monsieur le Directeur,

En juillet 2006, nous étions reçus par Monsieur Marc Guillaume, à l’époque Directeur des affaires civiles et du Sceau.

La volonté du Ministère de la Justice était de rendre la base de données de l’AGIRA plus accessible, plus étendue, plus exhaustive, en y faisant figurer au même titre que les accidents de la circulation, les affaires de responsabilité médicale et plus généralement tous les dossiers de dommages corporels quelqu’en soit l’origine.

Il était projeté au surplus d’associer la base de données de l’AGIRA à celle de la Cour de Cassation qui pouvait recueillir toutes les décisions de Cours d’appel sur le dommage corporel.

Depuis deux ans, nous avons participé à toutes les réunions de la Commission Technique FVI et avons proposé :

  • Des améliorations importantes de la base de données
  • L’augmentation du nombre des critères de recherche
  • La publication des données afférentes aux dossiers répertoriés pour des handicaps moyens à lourds

Nous n’avons pas été entendus.

Depuis deux ans, nous avons fait part de notre volonté d’être associés pleinement à la constitution du nouveau site internet.

Nous n’avons pas été consultés.

Depuis deux ans, nous vous répétons que le FVI ne comporte pas les critères indispensables à la recherche d’une information objective du public.

Nous avons été aimablement ignorés.

Depuis deux ans, nous avons déploré la non-publication volontaire de décisions judiciaires pour les IPP supérieures à 30%.

Vous avez admis.

Depuis deux ans, nous n’avons recensé dans votre fichier pour les IPP de 50 à 100%, que 20 transactions et 12 décisions judiciaires rendues dans le ressort de la Cour d’Appel de Paris.

Vous avez reconnu.

Depuis deux ans, devant le nombre inconsistant de décisions concernant des IPP comprises entre 50 et 100%, nous vous avons demandé par loyauté pour le public amené à consulter, de faire figurer un avertissement sur le caractère non-représentatif du fichier.

Vous avez refusé.

Depuis deux ans, nous vous faisons savoir que le fichier concernant les IPP inférieures à 30% n’est pas aussi complet et détaillé que vous le prétendez (rapport annuel AGIRA janvier 2008 « introduction »).

A titre d’exemple, sur 17 décisions judiciaires que nous avons extraites parmi d’autres de notre base de données ANADAVI, pour la période du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2007, nous n’en trouvons que 2 au fichier FVI.

Et vous le savez parfaitement.


EN CONSEQUENCE, L’ANADAVI, AUJOURD’HUI CONVAINCUE DE LA VOLONTE DES ASSUREURS DE S’AFFRANCHIR, A DES FINS ECONOMIQUES, DE LEUR OBLIGATION DE SINCERITE CONTENUE DANS LA LOI (Article 26 Loi du 5 juillet 1985) NE SAURAIT CAUTIONNER A LEUR COTE UNE TELLE ENTREPRISE DE DESINFORMATION.

Nous vous saurions gré de prendre acte de notre retrait de la Commission technique de l’AGIRA et, en conséquence, de faire disparaître le nom de notre association du site FVI, lequel n’est qu’une version internet rajeunie d’un fichier minitel tronqué.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de nos sentiments les plus distingués.

mardi 22 juillet 2008

Première réponse de l’ANADAVI au livre blanc des assureurs

Depuis plus de 20 ans, les assureurs qui ont acquis, avec la Loi de 85, la maîtrise du processus indemnitaire, imposent des transactions à des victimes non assistées et non informées de leur droit. S’agissant du calcul de l’indemnisation, ils ne se sont jamais préoccupés des incohérences qu’ils dénoncent aujourd’hui comme à l’origine de l’insatisfaction des victimes.

SI VOUS SOUHAITEZ SAVOIR CE QUI EST BON POUR L’INDEMNISATION DES VICTIMES ÉCOUTEZ LEURS REPRÉSENTANTS, PAS LES ASSUREURS

Les victimes, leurs associations et leurs avocats ont pu, avec le concours des pouvoirs publics et grâce aux principes dégagés par la jurisprudence, adapter la pratique de l’indemnisation et la faire progresser : nomenclature DINTILHAC, barèmes de capitalisation actualisés, recours des tiers payeurs… Après avoir vainement résisté, les assureurs prétendent se rallier à ces progrès pour tenter de figer le droit.


Il est important qu’une concertation avec les pouvoirs publics permette de se doter d’outils mais ces outils ne doivent pas s’imposer et brider notre réflexion. Par leurs propositions, les assureurs souhaitent en réalité automatiser l’indemnisation, tuer la créativité qui fait progresser, enfermer et prévenir toute évolution du droit de l’indemnisation.

  • Une réparation....................................................uniformisée
  • Une Nomenclature................................................officielle
  • Une mission par typologie de dommage..................officielle
  • Un barème médical unique s’imposant à tous..........officiel
  • Des modes de calculs...............................................officiels
  • Un barème de capitalisation...................................officiel
  • Un référentiel indemnitaire.....................................officiel

Telles sont notamment les propositions des assureurs Mais où sont passées la doctrine, la jurisprudence et la loi des parties !

Les assureurs voudraient faire croire que l’équité conduit nécessairement à un barème d’indemnisation alors que chaque individu est unique. Il n’y a pas d’identité de lésions, de séquelles , de handicap et donc pas d’indemnisation uniforme

LE LIVRE BLANC DES ASSUREURS :
FIGER LES PRINCIPES ET LA VIE

Mais les assureurs vont plus loin. Ce livre blanc ne se contente pas, sous couvert de consensus, de vouloir enfermer le droit de l’indemnisation dans l’immobilisme. Les assureurs veulent aussi enfermer les victimes dans des projets de vie qu’ils contrôleront.


Ils souhaitent à terme s’assurer le contrôle de toute la chaîne de la prise en charge de la victime, se substituant même à la sécurité sociale, participant aux choix de vie dans les Maisons Départementales des Personnes Handicapées, mettant en place des structures d’orientation professionnelles et des services d’auxiliaires de vie. Le tout bien entendu dans un souci compassionnel !

Ils proclament que la victime doit participer à l’amélioration de son état de santé et à sa réinsertion. Qu’elle pourrait être même sanctionnée dans son indemnisation (principe de la « mitigation » des dommages) si elle ne faisait pas d’effort pour y parvenir.

A CETTE VOLONTE DES ASSUREURS
DE CONTROLER TOUTE LA VIE DES VICTIMES
LES AVOCATS DES VICTIMES REPONDENT

Egalité des armes

Chaque victime doit pouvoir se faire assister par un avocat et un médecin conseil indépendant des compagnies d’assurances

Formation de tous les acteurs du dommage corporel

Le droit du dommage corporel doit être enseigné
et les praticiens formés



Accès à une base de données exhaustives

Conformément aux travaux initiés par la Chancellerie, une base de données exhaustives doit être accessible au public par le biais de légifrance , étant établi que les assureurs refusent que l’AGIRA puisse rendre ce service


Le droit pour chaque victime de disposer de son indemnisation selon son libre arbitre.

tel est bien le principe consacré par la jurisprudence actuelle, principe sur lequel repose toute la réparation intégrale.
Réparer, c’est restituer à la victime sa dignité,
sa liberté de faire des choix .

vendredi 11 mai 2007

« Victimes de dommages corporels : les Avocats européens exposent leur pratique et interrogent la notre »

Le colloque « Victimes de dommages corporels : les Avocats européens exposent leur pratique et interrogent la notre » organisé par l'ANADAVI s'est tenu le 25 avril 2007 à la Maison du Barreau à l'invitation de Monsieur le Bâtonnier de Paris.

Les documents finaux sont dorénavant accessibles au format pdf  :

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